Volailles La demande dope la production

La demande, tant sur le marché intérieur que vers les pays tiers, tire la production de poulets à la hausse. Selon FranceAgriMer, les abattages s'envolent de 3,6 % sur les neuf premiers mois de 2010, pour atterrir à 730 000 tonnes. Cette dynamique s'explique par des ventes actives de poulets congelés. Les envois bondissent de 8 % vers le proche Moyen- Orient sur les trois premiers trimestres de l'année. La principale destination reste l'Arabie Saoudite, avec 86 700 tec, suivie du Yémen, avec 32 700 tec.

Autre élément positif, la consommation française de volaille se porte bien grâce à des prix contenus et des opérations de promotion. Sur les dix premiers mois de l'année, les achats des ménages progressent de 7,8 % par rapport à 2009. La plus forte hausse revient à l'escalope de poulet, dont la consommation augmente de 17 %, alors que son prix recule de 4 %. Reste que le poulet français se fait de plus en plus voler dans les plumes par des importations depuis les pays voisins. Cette année, 16 200 tec supplémentaires de viande fraîche en provenance de l'Union européenne, notamment de l'Allemagne et des Pays-Bas, ont traversé nos frontières. C'est 7,5 % de plus que l'an dernier

Le recul des abattages de dindes ralentit en 2010. Sur les neuf premiers mois de l'année, ils se replient tout de même de 1,5 %, pour s'établir à 295 000 t. Dans le même temps, les achats des ménages progressent légèrement (+ 1,5 %), avec des prix en hausse de 2 %. La méthode par bilan atteste d'une augmentation de la consommation plus soutenue (+ 4,5 %). Ce qui indique qu'il y a eu davantage d'achats par la restauration hors foyer.

Les importations depuis le Brésil diminuent fortement. La baisse atteint 55 %, soit 4 500 tec sur les trois premiers trimestres de 2010. Les exportations vers l'Allemagne et l'Espagne se rétractent. En 2010, l'Allemagne sera probablement le premier producteur de dindes de l'Union européenne, devant la France.

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